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Une Histoire




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Bien que certains d'entre eux aient disparu depuis longtemps, de nombreux commerces existaient au cœur de Vourey : des épiceries, des cafés, des restaurants, des débits de tabac, une boucherie, des boulangeries, une graineterie, des tailleurs, des couturières modistes, des dentellières, des cordonniers, des barbiers et même un perruquier !







Photo : Début 1900, les menus étaient présentés d’une manière très humoristique.





LES ANCIENS CAFÉS
A l'époque où on pouvait fumer en buvant le "baco" et l'absinthe dans nos bistrots, sachez qu'à Vourey ils étaient fort nombreux ! Près de 15 au XIXe siècle… Cafés Allemand, Néron, Simiand, Charamel, Penon, Bouvier, Replat, Orcel (également débit de tabac), etc.



Zoom sur le Café Allemand :

11 juillet 1898. Par acte de vente notarié, M. Alexandre Allemand acquit le bâtiment (actuel café-restaurant) de M. Joseph Epiphane Bouquin.

En 1899, de nombreuses réparations et aménagements furent commandés par M. Allemand auprès d’un maçon de Vourey, M. Cucheron, qui effectua les travaux. Le café ouvrit alors ses portes pour la première fois.

Notez sur la photographie ci-dessous, le "Ale" précédant le nom Allemand sur l’enseigne du café. Cette inscription indiquait que M. Alexandre Allemand en était le propriétaire. À son décès à Vourey, à l’âge de 77 ans, c’est son fils Anatole qui reprit le café. Le "Ale" disparut de l’enseigne et seul le nom Allemand demeura inscrit au-dessus des portes du café.


AleAllemand


À l’apparition du téléphone, notre petit café fut le premier lieu du village à posséder un poste, et bien des habitants vinrent utiliser ce nouveau "fil d’Ariane" au café rebaptisé Café de la Gare.

CafeDeLaGare


Le Café de la Gare a eu plusieurs propriétaires successifs depuis le départ à la retraite en 1982 de Mme Madeleine Allemand-Brandin épouse Montabone.


Citons :


Mme et M. Jean-Claude Charbonneau

Mme et M. Verdiet

Mme et M. Bernard Vasselin

MM. Jean Lasorza et Jean-Marc Latoud

En l’an 2000, le Café de la Gare devint le Relais de Volvredo.

"Relais", en souvenir des nombreuses diligences que notre petit café a vu passer tout au long de son existence, "Volvredo" car c’était le nom du village au XIe siècle.


Le Restaurant Central


À l’emplacement du café-brocante Le Gambrinus actuel existait, au début du XXe siècle, un café-forge tenu par le grand-père de Mme Suzanne Landru. La forge se trouvait en lieu et place de l'actuelle salle d’antiquités du Gambrinus.

Les cochers des propriétaires du château des Tilleuls s’y arrêtaient pour faire réviser leurs charrettes. De tous les clients de passage, retenons l’anecdote de cet officier français, ayant accompagné les Chartreux à la frontière espagnole, lors de leur expulsion en 1903. A son retour, il fit une halte dans ce café-forge et dit alors en pleurant : "On les a emmenés baïonnette au canon et là-bas, ils ont été accueillis clairons en tête !".

Expulsion des Frères Chartreux en 1903

Bien plus tard, dans les années 70, le lieu devint le Restaurant Central

RestauCentral

Lieu de rencontre, de discussions parfois animées, de marchandages ou tout simplement de rires et de chants, les cafés de notre village accueillaient voisins et amis, histoire de passer un bon moment tous ensemble !

Réduits à leur plus simple expression aujourd’hui et symbole de tous les vices, ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Mais autrefois ils rassemblaient l’ensemble de la population, toutes classes sociales confondues. Ils furent à la fois les témoins et les acteurs de l’histoire de nos campagnes et ce, bien avant que la télévision, l’opium du peuple, ne prenne le dessus et nous retienne, tous les soirs, dans nos demeures.




LES AUTRES COMMERCES :

Oddou

Plusieurs épiceries approvisionnèrent le village. Citons celles de MM. Raphaël, Berthon, Gallin et Chabert qui se succédèrent au fil des ans.

La dernière épicerie de Vourey, nommée Comptoir de l'épicerie fine, était située en lieu et place de la boulangerie actuelle. Elle fut tenue par M. Ratazzi à partir de 1941.

En octobre 1957, Mme Ratazzi transmit son commerce à sa fille et à son gendre, M. et Mme Oddou qui, à leur tour, gérèrent l’épicerie de Vourey jusqu’en septembre 1985.

A cette date, Mme Jourdan reprit le commerce. Plus tard, la famille Bron le racheta afin d’implanter une boulangerie-pâtisserie.



Vourey possédait également une graineterie, tenue par M. et Mme Rey, transformée par la suite en commerce de chaussures. Ce magasin vendait des chaussures et assurait également les travaux de cordonnerie.

Graineterie REY

Mme REY

M. REY


Village animé et dynamique, on trouvait également à Vourey d'autres corps de métier bien connus, tels que des charrons pour l'entretien du matériel agricole, un charpentier, un maçon, un menuisier, des maquignons, mais aussi des petits métiers aujourd'hui disparus comme le taupier (M. Charles Thibaud), les peigneurs de chanvre et le garde-messier (garde-champêtre), M. Émile Revol, etc.


EmileRevol

La gare de Vourey :

Notre gare ? Une longue histoire !



Sachez aussi qu'une gare existait à Vourey, dotée d'un garde-barrière.
Bien que la municipalité ait entrepris des démarches pour obtenir une gare en 1845, il fallut attendre 47 ans, pour que la Société PLM (Paris-Lyon-Marseille) accorde à notre village, le 11 mai 1892, l'établissement d'une "halte-station". Cinq ans plus tard, la "halte-station" est devenue gare et fut ensuite détruite au XXIe siècle, en 2009.

À l'origine, la municipalité de Vourey se prononça le 9 novembre 1845 pour le tracé ferroviaire conduisant de Grenoble à Valence tel que proposé par l’administration des Ponts et Chaussées.

Seize ans après, le 31 décembre 1861, le conseil municipal examina le plan des parcelles qui devaient être cédées, afin de permettre l’établissement de cette ligne. C’est alors qu’on se rendit compte qu’aucune gare n’avait été prévue à Vourey. La déception fut immense et un long combat débuta entre la municipalité et le PLM.

Finalement, 31 ans plus tard et après bien des démarches, le directeur du PLM consentit, le 11 mai 1892, à l’établissement d’une « halte-station » (simple arrêt ouvert aux voyageurs avec bagages à main), moyennant une subvention de 2 000 F.

Au cours de l’automne 1897, le conseil municipal prit la décision de transformer cette halte station en gare, avec un service d’enregistrement des colis et bagages.


Gare1904

Bien des années se sont écoulées depuis la création de notre gare, et bien des chefs de gare se sont succédés. 

Gare1958

En 1958, Mme Angèle Nesme fut la dernière chef de gare de Vourey.


Nesme

À cette époque, les voyageurs profitaient des plantations de M. et Mme Nesme. Le bâtiment et les voies étaient bordés de magnifiques massifs de rosiers et de plates-bandes, où fruits et légumes s’offraient à la vue des passants.

Quais1960

Dans les années 1960, les quais dans chaque sens de circulation étaient équipés de plusieurs bancs en bois, et protégés du soleil par une magnifique allée de marronniers. Côté Tullins, le quai s'étendait bien sur plus de 400 m !

PassageNiveau

Sur la voie ferrée existaient également de nombreux passages à niveau. La photographie ci-dessus représente l’un d'eux. Ce petit bâtiment se trouvait route des Étangs, jusqu’aux années 1970, où il fut détruit au profit d’un système de barrières automatisé.

Gare1980

Malheureusement, les arrêts de train à la gare de Vourey furent supprimés dans les années 1960, et la ligne composée de deux voies fut réduite à une seule. Inexorablement notre gare sombra dans l’oubli…

DestructionGare


En septembre 2009, l’ancienne gare fut détruite par la SNCF.

Ce bâtiment représentait pourtant le symbole de la volonté inébranlable de nos anciens d’engager notre village dans le progrès technologique et les temps modernes !



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