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La Première Guerre mondiale

Comme tous les villages de France, Vourey a connu des drames, le vent de l'Histoire a soufflé sur notre village, apportant tristesse et désolation.

Peu après la déclaration de guerre, le 3 août 1914, les hommes mobilisés quittèrent joyeusement leur foyer, embrassant parents, femme et enfants et en affirmant qu'ils reviendraient bientôt, "après avoir botté le cul des Boches !"

Il en fut tout autrement…

Les quelques mois qu'ils espéraient se transformèrent en d'interminables années de souffrance, pour les plus "chanceux". D'autres, malheureusement, ne revirent jamais leur terre natale…

Au 11 novembre 1918, date de signature de l’Armistice, 27 enfants de notre village avaient laissé leur vie sur les champs de bataille. Bien des familles prièrent en disant "Plus jamais ça !", cependant la folie des hommes en décida tout autrement, 21 ans plus tard.

Pour honorer ses morts glorieux, et afin que la mémoire n’oublie pas le sacrifice de ces hommes, la municipalité de Vourey décida, le 28 juillet 1920, d’ériger un Monument aux Morts. M. Eugène Tardy, sculpteur à Tullins, fut choisi pour en être le concepteur. Le monument fut inauguré le 4 septembre 1921.

La Seconde Guerre mondiale

Après la libération de Lyon, les maquisards isérois des bataillons Chartreuse et Chambaran qui souhaitaient poursuivre la lutte contre le nazisme, ont été incorporés dans différents rangs de l'Armée française. Certains membres du bataillon Chartreuse ont rejoint la 1re armée française du Général de Tassigny puis, à partir de la bataille d'Alsace, le 23e régiment d'infanterie de l'armée coloniale. Ces jeunes maquisards inexpérimentés ont été encadrés et formés par le 13e régiment de tirailleurs sénégalais. C'est dans cette unité qu'ils ont continué le combat sur le territoire allemand, jusqu'à la victoire finale.

Les combats auxquels ils ont participé (Franche-Comté, Vosges, Alsace) ont joué un rôle décisif dans la défaite de l'Allemagne nazie et la reconquête de la Liberté…

De leur côté, les éléments du bataillon de Chambaran se sont engagés dans les rangs de la 1re DFL (Division Française Libre).

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Joseph ROYBON


Le 13 septembre 1917, le sergent Joseph Roybon mourait sur le champ de bataille de Berry- au-Bac, près de Reims en Champagne. Appelé en 1910 pour effectuer son service militaire, il avait été incorporé le 1er octobre au 22e régiment d’infanterie basé à Bourgoin.
Libéré de ses obligations militaires en 1912, il fut rappelé le 3 août 1914, pour rejoindre ses compagnons d’arme et la mobilisation générale. Joseph avait 25 ans.

Des documents recueillis par Christiane, la petite fille de Joseph Roybon, témoignent de cette disparition. On y retrouve la trace de l'engagement fatal où Joseph Roybon, posté en première ligne de tir à la mitrailleuse, fut l'une des six victimes atteintes par des éclats d'obus.

Quelques années plus tard, Joseph fut décoré à titre posthume et sa dépouille rapatriée à Vourey en 1921.


Mort en héros :

Plus tard un courrier de son supérieur, le capitaine Mouy mentionnait : « Le sergent Joseph Roybon est mort en héros. J’ai pu lui parler avant sa mort, au poste de secours, où cet admirable garçon a trouvé des forces encore pour me remercier de ma visite. Souvenirs gravés à jamais par cette délicate maîtrise de soi au dernier moment » conclut l’officier.

Jean Roybon, unique enfant, n’avait qu’un an lorsque son père fut tué au combat le 13 septembre 1917. Futur premier magistrat de Vourey, il était né le 28 septembre 1916.

Quelques années plus tard, au rapatriement de la dépouille dans le cimetière voureysien, Jean n’avait que cinq ans.

L'épouse de Joseph, Renée Roybon, âgée de 26 ans, endossait le dur statut de veuve de guerre et de chef de famille.

Plus tard, le 7 juin 1919, le greffe du tribunal saint-marcellinois rendait un avis favorable à sa requête, sous cette mention : « La Nation adopte le mineur Roybon Jean Joseph, désormais pupille de la Nation ».

La disparition de Joseph Roybon bouleversa l’avenir de l'entreprise familiale de briqueterie qu’il fallut alors céder.

Renée Roybon dut se consacrer aux travaux de la ferme, mais assura aussi la gestion comptable des chalets Ferrero.

Jean, libéré du service militaire en 1939, prit le relais de l’exploitation agricole et la conduisit jusqu’à sa reprise par son fils et ses petits-fils. Renée Roybon est décédée en 1967, à l'âge de 77 ans.


Joseph Roybon






Informations Architecturales 



Installé sur le parking ombragé dans l'axe de symétrie de l’école, le monument est tenu à distance des pavés autobloquants de son revêtement par une bordure carrée calcaire affleurante.

A l'intérieur de celle-ci, dans chaque angle, un petit piédestal de pierre à congés (angles abattus en écusson) porte un obus de belle taille dressé et peint en rouge.

Des buis forment une haie basse entre eux et au centre du sol en gravier prend place un socle carré à deux degrés (supérieur chanfreiné).

Sur le degré inférieur a été ajoutée (face sud) une petite stèle de calcaire (socle bas, corps limité découpé irrégulièrement en partie haute, inscription).


Le socle surélève le monument en forme d'obélisque. Il forme en bas un piédestal délimité par sa haute base (saillante, moulurée) et une forte bague moulurée à effet de chaperon.

La base est signée "TARDY Sculpt à Tullins" et forme une petite avancée côté ouest vers la route.

C'est une console galbée, sculptée en relief des dates "1914-1918" et portant sur sa tablette un casque réglementaire en ronde-bosse qui paraît sortir de la moulure.

Le corps monolithe est donc trapézoïdal et porte sur chaque face des inscriptions à la graphie travaillée.

Il s'agit de listes de morts, par année, qui occupent les faces nord, ouest et sud pour la première guerre mondiale (28 noms).

A l'arrière (face Est côté école) l'inscription est double pour inclure la guerre de 1870 en haut, celle de 1939-45 en bas (5 noms).

L'agencement paraît lié aux dates de mort (pas d'ordre alphabétique) et les grades des disparus sont indiqués (en minuscules).

Au-dessus de l'épaisse bague moulurée, le corps en obélisque se poursuit (nouvelle base moulurée) et se termine en pointe sur chaque face, au-dessus d'une gorge qui enserre le pourtour.

Une palme dressée, sculptée en bas-relief, broche sur cette gorge côté ouest (face à la route) avec un ruban noué à sa tige (extrémités en fanion).

Au-dessous sur la même face, une guirlande de feuilles de laurier enrubannée repose sur deux gros clous décorés placés sur côtés nord et sud.

Sa courbe marquée au centre, donc toujours sur le côté ouest, est accentuée par la croix de guerre également sculptée qui paraît en pendre.

L'inscription gravée entre ce décor et la base sert de dédicace : "AUX ENFANTS DE VOUREY / MORTS POUR LA FRANCE".




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