Ce hameau est hérité de la commune de Charnècles après la cession de 1931.
Traversé par le ruisseau du ri dolon, ce lieu-dit désigne des terres humides.
Le hameau du Sabot était encore, au début du siècle, planté de vignes.
Au fond de celui-ci, au début des Terreaux, se trouvait une serve (réserve d’eau) alimentée par le ruisseau le Ri dolon.
La retenue de cette serve fut détruite lors des inondations de 1957.
Au XIXe siècle, quelques petites industries fleurissent le long du ruisseau le Ri d’Olon.
On y captait l’eau de l’Olon pour actionner un « Maillot » ou « Martinet » (Marteau-pilon mû par l’énergie hydraulique).
On y travaillait donc le fer à grand bruit et l’on confectionnait surtout des socles de charrue. Ceci avant que le bâtiment accueille une scierie.
La famille la plus connue qui tenait ces lieux étant la famille Dombey.
Au cours de l’année 2000, un habitant du lieu, et passionné de bois, a repris la bâtisse délabrée, pour remettre l’ensemble en état de fonctionner.
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Monsieur Louis Graillat, commandant du génie, était né au sabot alors commune de Charnècles en 1891. Amoureux de son hameau il avait composé ce poème à la gloire des Terreaux.
Le saviez-vous déjà ? Vourey a ses terreaux.
Peut-être méconnus, certainement très beaux.
En venant de Moirans prenez sur votre droite.
Sur l’avant du café le Central le soleil se miroite.
Assez tôt le matin si le temps le permet,
continuez plus loin, vous êtes « sous le mai ».
Vous avez vu la place, école et grande poste,
Ne montez pas la haut où défunt l’on accoste (Ne pas prendre à droite de la fontaine ronde qui mène au cimetière).
A gauche est le chemin qui conduit au ruisseau.
Là, plus de problème ; suivez donc le cours d’eau.
Pour la rendre belle, verdure et fleurs s’allie.
Le ruisseau les a créés de façon méritoire.
Laissez-moi donc vous conter sa noble histoire.
Je ne suis pas le Ri comme en haut on m’appelle.
Mon vrai nom c’est Dolon ; bien sûr je me rappelle
Quand du grand créateur je reçus ma mission ;
Que de millénaires ont suivi mon action !
Je reçois l’eau de pluie de loin, depuis Bavonne
De nombreuses sources me donnent de l’eau bonne ;
Vourey est mon chez moi, et laissant les coteaux,
Coulant, creusant toujours, j’ai créé les Terreaux.
Toute la terre arable est partie dans la plaine.
Les alluvions d’humus se mêlent au domaine
Mais laissent un dépôt suffisamment fécond
Pour que pousse encore le frais et vert gazon
Sur les petits talus qui forment mes deux rives
Et conduisent mon flot sans risque de dérives,
Route de Manguely, c’est mon point de départ ;
J’arrose, je draine, j’oxygène avec art ;
La flore près de moi, les taillis, les futaies,
Les humbles fleurs des bois dans les petites haies,
Les nappes de muguet que l’on aime cueillir,
Tout s’enivre d’éther, de joie et de plaisir.
Un ombrage coquet couvre un chemin de mousse,
La jaune girolle timidement y pousse
Laissant place plus haut à l’oronge, au bolet,
Qui cherchent le sous-bois où vit le roitelet.
Dans la faune variée tous les oiseaux s’y trouvent,
La grive, le merle chantent, nichent et couvent ;
Mésange farineuse, fauvette et pinson,
Jolie bergeronnette à la queue rigodon,
Tous de très grand matin, joyeux saluent l’aurore,
Le soir le rossignol est le seul qui pérore.
L’instruction sur la vie point n’est besoin du tout,
Culture biologique est appliquée partout.
Tout naît, vibre et renaît : oiseaux, fleurs et verdure.
L’élément c’est mon eau, fille de la nature.
Après tout, venez voir si c’est la vérité,
Touristes qui cherchez repos et liberté,
Costa Brava, Yougoslavie, Péloponnèse ?
Aux terreaux de Vourey vous serez mieux à l’aise !
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